Une rencontre très constructive avec Hervé Gillé, notre conseiller départemental, à Podensac le samedi 26 mai à 10 h


 

Nous donnons à Hervé Gillé la copie de la pétition qui comporte aujourd’hui 204 noms ainsi que du document réalisé par le conseil général du Lot définissant les étapes de la réalisation d’une infrastructure routière.

Nous présentons la philosophie de notre démarche et sa finalité immédiate : nous sommes conscients que la réalisation d’un contournement ne sera pas immédiate mais nous voulons débloquer le dossier. Nous proposons que les élus d’Illats et de Landiras fassent une demande commune d’un contournement au conseil départemental, qu’ils se réunissent avec le conseiller départemental et le responsable des infrastructures pour en parler. L’objectif est d’aboutir à une étude de faisabilité qui inscrira le projet dans la réalité. Il faut absolument en effet sortir de l’absurde situation actuelle : la municipalité d’Illats se réfugie derrière un tracé « fait par le conseil départemental mais qu’il ne veut pas financer »…

Hervé Gillé est favorable à cette démarche mais il nous fait remarquer que le passage des camions sur la D 11 est encore inférieur au seuil officiel justifiant un contournement.

Nous lui objectons l’augmentation constante du trafic, l’extrême dangerosité de la traversée des bourgs par les poids lourds et la très grande pollution générée par les différents véhicules.

  1. Les causes de l’augmentation du trafic des camions sont passées en revue : le développement des caves de Landiras, de la zone intercommunale de Coudane (le maire de Landiras continue de faire acheter des terrains voisins de la zone) et la remontée à travers les landes de poids lourds espagnols. Nous expliquons au conseiller départemental que notre démarche veut le développement économique tout en préservant le cadre de vie des populations locales. Le développement d’une zone artisanale doit s’accompagner de contreparties pour les riverains. Aujourd’hui, personne ne se soucie sérieusement des dégâts du trafic poids lourds.
  2. L’idée de mesurer la pollution est mise sur la table. Hervé Gillé nous conseille de nous renseigner auprès de l’ATMO qui est un bureau d’études public qui mesure déjà la pollution de l’air sur la rocade. La piste est à creuser sérieusement. Il est possible que l’ATMO n’intervienne qu’à la demande d’une collectivité. Dans ce cas, nous devrons en faire la demande au conseil municipal.
  3. En matière de sécurité, nous insistons sur le fait que les passages de poids lourds empêchent la circulation en vélo en semaine. En outre, il n’y a pas non plus d’aménagement communal permettant aux piétons de se déplacer sans danger et à fortiori si ces piétons ont besoin de pousser une poussette ou un landau.

Quelles solutions pour améliorer la vie des riverains de la D 11 à court terme ?

  1. Hervé Gillé nous invite à prendre la parole lors de l’élaboration future du Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUI). Le contournement entre selon lui pleinement dans ce document car il s’agit d’un équipement intercommunal par excellence. Nous prendrons toutes les perches que l’on nous tendra mais il faudra au préalable que les élus des communes de Landiras et d’Illats se mettent d’accord.
  2. Nous critiquons le choix fait par la communauté de communes de développer la zone de Coudane à Landiras qui ne peut que faire croitre les nuisances. Le conseiller général nous dit qu’il s’agit de la conséquence logique du refus du maire d’Illats de voir s’implanter une zone industrielle à côté du péage de l’autoroute.
  3. En sa qualité de président du SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale) du sud Gironde, Hervé Gillé nous dit que l’organisme qu’il préside, intervient notamment dans l’organisation des mobilités. Il pourrait imposer aux Caves de Landiras de répartir équitablement son trafic entre les péages de Langon et d’Illats. Sans compter la proximité de l’A63 qui pourrait être une issue supplémentaire. 
  4. Nous évoquons le bruit insupportable fait par les couvercles des bouches d’égout lorsqu’ils sont écrasés tous les jours par les poids lourds. Il faut envisager de renforcer sérieusement ces installations plutôt que de choisir des solutions bon marché.
  5. Hervé Gillé pense que les habitants pourraient bénéficier du dispositif des riverains de l’ancienne 113 pour s’équiper en double ou triple vitrage.
  6. Nous lançons une réflexion sur un axe de circulation le long de l’autoroute qui permettrait aux camions des gravières de GSM et de la SOCEM d’éviter les zones habitées de Brouquet et de Barrouil pour accéder au péage. Hervé Gillé pense que c’est une bonne idée qui pourrait être prolongée jusqu’à Virelade pour favoriser l’accès à la déchetterie. Nous lui faisons remarquer que ce serait un premier tronçon du contournement. Le conseiller départemental pense que le futur Plan Local d’Urbanisme Intercommunal devrait prendre en compte sérieusement cette possibilité.

Nous balayons l’argument n°1 des opposants au contournent : ce dernier dévierait également le trafic automobile et les bourgs mourront.

Nous affirmons que si le trafic des camions continue d’augmenter comme c’est le cas actuellement, les quelques commerçants encore en place vont être menacés. Il n’y a pas de retombée du passage des poids lourds sur les commerces. Les chauffeurs routiers ne peuvent pas s’arrêter prendre leur tabac. D’abord, ils n’en ont pas la place. Ensuite, leur feuille de route est très stricte, ils ne peuvent pas perdre de temps. Au contraire, si nos communes souffraient beaucoup moins du passage des camions, les automobilistes pourraient plus facilement s’arrêter. Illats présente un handicap d’aménagement : les commerces ne sont pas suffisamment accessibles pour qui voudrait s’y arrêter en passant.

Pour conclure, Hervé Gillé nous a redit qu’il soutenait notre démarche dont il souligne le caractère constructif. Il est d’accord pour organiser une réunion entre les élus d’Illats et de Landiras sur le contournement. Maintenant, il faut que les maires d’Illats et de Landiras acceptent d’y participer.

 

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