Ce dossier, dont on a découvert l’existence au moment où M. le maire nous a demandé de l’approuver lors de la réunion du conseil municipal du 24 juillet, révèle des éléments inquiétants. Le site traite actuellement 17 000 tonnes de déchets par an. Après l’agrandissement du centre de tri, sa capacité devrait atteindre 37 000 tonnes de déchets de collecte sélective auxquels s’ajoutent 2000 tonnes par an de déchets mono produits en apport direct soit au total 39 000 tonnes de déchets traités. C’est plus qu’un doublement. Il y a déjà des nuisances sonores, on a du mal à croire qu’un très fort afflux de déchets ne les amplifie pas. La COVED nous explique page 125 que « le projet d’agrandissement du centre de tri aura un impact très limité sur le trafic routier et sur les infrastructures de transport au voisinage du site. » Mais, plus haut, elle nous dit que lorsque le site aura atteint les tonnages maximums, le trafic journalier sera de 30 camions (rotations) pour le flux de déchets entrants et de 10 camions (rotations) pour le flux de déchets sortants. Ce qui fait quand même un passage de 40 camions par jour… La COVED envisage de « modifier les horaires de fonctionnement du site » en augmentant le travail de nuit. On ne peut pas dire que cela encourage au silence… Elle énumère les mesures qu’elle prendra pour limiter le bruit comme le déplacement de la centrale hydraulique de la presse, « principale source de bruit », dans le bâtiment du procès entièrement fermé. Elle se situera à 150 m des zones d’habitation contre 100 m environ actuellement (page 124). L’entreprise s’engage « à réaliser une étude bruit dans les 6 mois après l’agrandissement du centre de tri. » (pages 96 et 125) et promet la création de six emplois. Devant toutes ces belles résolutions, la plus grande vigilance doit plus que jamais, être de mise.